Cette page présente le retour d'expérience de passionnés de side-car CJ750, en matière d'homologation.














1

Le 15.03.04, REX de Michel Le MARTRET
Homologation d'un CJ750 M1M par la DRIRE de Bretagne

Je viens vous remercier pour votre aide précieuse dans la constitution de mon dossier de demande d'homologation de mon Side CHANG JIANG CJ750.
Vous m'aviez prévenu que ce n'était pas simple, je dirais même que c'est «le parcours du combattant», jugez-en vous- même...

Après avoir fait les travaux nécessaires, préconisés par vous, et avec l'aide d'un garage spécialisé «véhicules anciens», et pour constituer mon dossier :

Le 20 septembre 2003 :
J'ai eu un rendez-vous avec un technicien à la DRIRE de Bretagne à Quimper. Au début de l'entretien, voyant le type de véhicule et sa provenance, il ne m'a pas semblé «très motivé».
Il s'est ressaisi devant ma détermination et mon obstination (je suis têtu comme tous les Bretons) et surtout lorsque je lui ai montré le dossier que vous aviez présenté à la DRIRE Rhône-Alpes et la carte grise de votre «SAPETOKU 750» établie par la Préfecture de l'Isère.
Pourquoi le Finistère ne pourrait-il pas faire ce que l'Isère a pu faire ? Lui ai-je demandé.
Il m'a conseillé de constituer un dossier identique au vôtre et de le lui transmettre...

Le 24 novembre 2003 :
J'ai transmis le dossier que je pensais être complet... mais, il ne fallait pas rêver !
Il comprenait pourtant :
- la demande de réception à titre isolé,
- le certificat d'immatriculation étranger (original + photocopie avec traduction),
- la photocopie du certificat des Douanes (modèle 845 A),
- les certificats de ventes successives du véhicule (au nombre de 2),
- une fiche «description de la motocyclette CHANG JIANG type CJ750»,
- la photocopie de la facture du garagiste mentionnant les pièces d'origine remplacées par des équipements homologués «E».

Le 1er décembre 2003 :
Le retour de l'enregistrement à la DRIRE porte la date du 10 décembre 2003 accompagné d'une demande par écrit du technicien de fournir :
- une attestation sur l'honneur que le véhicule n'a pas été modifié et qu'il est confome à la notice descriptive enregistrée sous le n° AU.289.95.00 du 29 décembre 1995, et qu'il n'y a plus de représentant de la marque en FRANCE,
- un certificat de pesée à vide du véhicule (réservoir plein).

Le 18 décembre 2003 :
J'expédie tous les documents demandés.

Le 7 janvier 2004 :
Contrôle du véhicule au Centre de réception de Landivisiau...
Le technicien a regardé le véhicule et ses équipements sans contrôle de fonctionnement et a conclu que le véhicule était conforme à l'exception de :
- absence de numéro de série frappé à froid sur le tube tirant droit du cadre,
- pas de référence sur les pots d'échappement.

Par un courrier daté du même jour le technicien me demandait en plus :
- une lettre de demande de dérogation suivant un modèle joint,
- une copie de la carte grise de votre véhicule et une copie de la dérogation le concernant.

Le 19 janvier 2004 :
Je me suis rendu à Saint-Brieuc (22), soit à 150 kms de Brest, ville où je réside, avec mon side sur une remorque-plateau que j'ai «bricolée», afin de faire procéder à un contrôle sonore par la Police Nationale (Sécurité Publique) qui s'est déplacée de Rennes (100 kms de Saint-Brieuc)...

Le 28 janvier 2004 :
J'ai transmis à la DRIRE :
- le rapport sonore de la Police,
- la facture du garage qui a procédé au marquage à froid du numéro de série, ainsi que 2 photos montrant ce marquage,
- ma lettre de dérogation,
- la photocopie de la carte grise de votre CJ750 et de la lettre de dérogation le concernant.

Le 27 février 2004 :
Enfin ! La délivrance ! J'ai reçu le procès-verbal de réception à titre isolé qui va enfin me permettre d'immatriculer mon CJ750 et de rouler avec en toute tranquillité, en ayant une pensée pour vous qui m'avez fourni toutes les pièces pour ce «parcours du combattant».

Vous pouvez, bien sûr, reproduire tout ou partie de la présente lettre sur votre site Internet et dire à tous ceux qui en auraient besoin que je suis prêt à leur apporter mon aide.

Quant à vous, je vous invite à venir voir mon Side à Plougastel et à l'arroser en prenant un «pot» lors de votre prochain séjour dans le Finistère.

Encore une fois : un grand merci !

Le PV de RTI (au format pdf)

La lettre de dérogation (au format pdf)

La carte grise (au format pdf)

Commentaires du webmaster :
Effectivement, contrairement à mon expérience avec la DRIRE Rhône-Alpes, la DRIRE de Bretagne a eu des exigences supplémentaires (pesée à vide, mesure de bruit à l'échappement). C'est comme pour les impôts; chaque centre a ses habitudes et ses petites exigences, qu'il faut savoir respecter. Donc, s'armer de patience et ne pas réagir brutalement face à de telles demandes... Par contre, une chose essentielle : bien regarder que le numéro de série est bien frappé à froid sur le cadre de la machine (côté gauche, sur tube qui part de la selle vers l'amortisseur arrière). Concernant les pots d'échappement, je rajouterai ultérieurement la fiche de réception UTAC de manière à ce que vous puissiez vous en servir.

Retour vers la table

2

Le 25.08.04, REX de Jean-Louis FONTANILLES
Homologation d'un CJ750 M1M par la DRIRE de Rhône-Alpes

Fin 2002, et après 9 années passées en Chine, je rentre en France avec dans mes bagages un superbe Chang Jiang CJ750 achetée neuf à Beijing en 1995. Je pense à ce moment-là qu'il y aura peu de difficultés à faire immatriculer en France ce véhicule.

Une fois mon installation terminée et les beaux jours arrivant, je commence à me pencher sérieusement sur le dossier :
- Contact téléphonique avec la DRIRE Rhône-Alpes qui m'informe que, pour ce type d'engin, un passage à Montlhéry sera de rigueur car je ne possède pas de certificat de conformité...
- Recherche d'importateurs au niveau national, puis au niveau européen, afin d'obtenir le fameux certificat de conformité ; chou blanc sur toute la ligne. Le Chang Jiang n'est pas à l'évidence un exemple de réussite commerciale...

Le moral est au plus bas. Les pistes s'amenuisant...

Google sera mon sauveur car en tapant tout simplement CJ750 dans le moteur de recherche, je tombe miraculeusement sur le site de Gérald Lindingre et de sa "Sapetoku" qui explique étape par étape comment venir à bour du chemin de croix. Je décide de suivre son exemple.

Février 2004 :
Constitution du dossier de demande de carte grise et envoi à la DRIRE.

Le 27 avril 2004 :
Réception de la convocation à la visite de réception de la DRIRE.

Le 25 mai 2004 :
Première visite à la DRIRE. Bilan : 2 réserves :
- Pas de dispositif réfléchissant à l'arrière,
- Pas de plaque constructeur en Français.

Le 25 juin 2004 :
Contre-visite à la DRIRE, avec les modifications demandées, et obtention du PV de RTI et de la demande de dérogation.

Il ne me reste plus qu'à me rendre à la préfecture pour obtenir la carte grise.

Le 13 juillet 2004 :
Je me rends à la préfecture de Vénissieux (il parait que c'est beaucoup plus rapide qu'à celle de Lyon). C'est vrai, car au bout de 30 mn j'accède au guichet. Malheureusement, ce centre n'est pas habilité à délivrer des cartes grises pour les véhicules importés...

Le 4 août 2004 :
Préfecture Lyon centre : C'est le grand jour et après 1h30 d'attente, le document tant attendu m'est enfin délivré.

Le PV de RTI (au format pdf)

La lettre de dérogation (au format pdf)

La carte grise (au format pdf)

Commentaires du webmaster :
Jean-Louis a voulu faire des impasses, malgré mes conseils. Dommage car il aurait pu s'en tirer avec la seule première visite ! En tous cas, je suis content d'avoir contribué, par ce modeste site, à la réussite de son projet.

Retour vers la table

3

Le 01.03.05, REX de Richard GODIN
Homologation d'un CJ750 M1M SOLO par la SRT de Nouméa (Nouvelle Calédonie)

Il faut que tu te rappelles que j'ai du partir à Tahiti pour mon travail pendant deux ans et comme c'est une île de merde ( et je pèse mes mots ), mis à part le travail, je ne faisais pas grand chose si ce n'est rester cloîtré au bureau ou chez moi ( et chez moi c'était juste l'étage du dessus ... ).

J'avais toujours voulu une moto qui sortait de l'ordinaire et en fait je voulais la ZUNDAPP KS 750 avec le side ou la R75, mais en cherchant sur le Net, celles que je trouvais étaient des originales qui dépassaient mon budget.... Jusqu'au jour où je suis tombé sur un site qui parlait de l'Ural.

Elle avait l'air bien mais les commentaires sur la fiabilité faisaient froid dans le dos. Je me suis renseigné : bof... J'ai décidé que c'était pas ce que je voulais.

Et puis je suis tombé sur le site de CHANG JIANG. J'ai regardé les motos, les essais, les problèmes aussi et finalement, je me suis renseigné pour savoir quel en était le prix. Cela se passait en mai 2001. J'ai posé la question par rapport à un modèle du style de l'Afrika Korps avec side et la réponse fut claire, précise et le prix tout à fait raisonnable.

Ceci dit, j'étais toujours coincé sur cette île de m... et " leur service du transport " se composait ( et se compose toujours ... ) de deux fonctionnaires locaux fainéants, rarement à leur bureau, qui ne connaissaient rien à rien et dont le seul ban de test était un parking sur un stade et deux marques au sol entre lesquelles il fallait faire du 50km/h et freiner avant la deuxième marque ... Cela te donne une idée du niveau. De plus, j'ai trés vite compris que pour avoir une carte grise, c'était mieux de faire un petit cadeau ... J'ai vite arrêté cela et j'ai rongé mon frein me disant que bientôt je rentrais chez moi en Calédonie et que les choses se passeraient plus normalement, correctement et dans les règles.

Je suis rentré à Nouméa en Sept. 2002 et mon premier souci fut d'organiser un coup de fête pour mes potes, dont mes potes du service des mines et mes copains mineurs et carriers. J'ai repris un rythme de travail soutenu, mais j'avais gardé mon dossier moto que je regardais de temps en temps. Je n'avais pas encore les sous pour l'acheter, et je ne savais toujours pas si je pouvais la faire venir et surtout l'immatriculer. J'ai donc posé la question au SDM et on m'a dit que si la moto avait déjà été importée en France et si elle avait déjà été immatriculée, ca ne devrait pas poser de problème.

Donc, j'ai contacté CJ à nouveau et j'ai demandé les conditions ( actualisées ), ainsi que la possibilité de récupérer plein de pièces détachées tout de suite. Je me suis mis d'accord sur la somme et les conditions de livraison et passé la commande le 2/09/04. J'ai réglé la moto par virement bancaire, la totalité de la somme. C'était prendre un risque, mais depuis tant de temps, je pensais que le gars en Chine était honnête.

Bref, j'ai du attendre 4 mois, déjà que la moto soit construite, puis mise en caisse, envoyée par camion au port, puis direction Hong Kong, Auckland et enfin Nouméa. Par malchance la caisse est arrivée le 16 décembre ou il y avait une grève des dockers et... de la douane. Du coup, il y a eu 4 bateaux déchargés en retard.

Le transitaire a été en dessous de tout et il a fallu que j'aille moi-même à la douane pour récupérer les papiers, ensuite, 5 jours plus tard, la caisse fut enfin livrée chez un mécano moto, garage Wheeling. J'ai décaissé moi-même l'engin comme tu as pu le voir sur les photos et j'ai récupéré les pièces en plus ( il y avait le stock, plus de $1000 ). Le mécano s'est ensuite chargé du reste, à savoir faire les niveaux, changer les câbles des bougies, charger la batterie, vérifier si tout était en place bref : faire la mise en route. Paralèllement, je faisais faire la plaque d'identification de la moto chez Kiscal ( Kiss ) qui a fait un travail trés trés propre sur feuille d'aluminium annodisée noire et a été posée par la suite chez Wheeling également.

Le lendemain je prenais réception de la machine et ces fumiers de chez Wheeling avait pris des paris sur la distance que j'allais parcourir. Cela allait de 500m à 2km et ils pensaient tous que soit j'allais me bourrer la g..., soit la machine allait exploser car elle donnait déjà des signes de fuites d'essence. Personne n'a gagné, je suis parti avec ma plaque en W et je suis allé jusqu'au bureau où j'avais préparé une place pour la machine.

Le lendemain, je suis allé au service des mines avec tout mon dossier, la machine encore en W et je suis passé au controle. Comme j'ai pu te le dire, j'ai fait un dossier en béton grâce aux éléments que tu m'as donné et ma foi ... C'était suffisant pour le Dept. du transport. Alors elle a été acceptée. Ils ont juste vérifié le poids et le freinage. Le freinage leur a fait un peu peur car il était en limite basse, mais bon, encore dans les chiffres d'un système à tambours.

Ensuite, comme je devais partir deux jours plus tard en Nouvelle Zélande et en Australie, la moto fut mise sous cadenas et sous bâche.

Retour de vacances le 21 janvier et bien sur, je n'avais qu'une hâte, mettre en route l'engin. Mais comme je n'avais plus la plaque en W que j'avais du rendre, il fallait que je fasse tous les papiers.

Cala a commencé par le transitaire qui encore une fois avait merdé : il manquait un bout de papier de la douane que j'ai du attendre deux jours de plus.

Le papier en main, je suis alla au SDM ( en voiture ) où tout le dossier était prêt. J'ai payé 15000xpf ( env. 750 FF ) et je suis reparti avec la vignette et mon numéro de plaque.

J'ai fait faire cette plaque chez le même Kiscal ( tjs travail impeccable et pas trop cher ). Je suis rentré au garage et j'ai posé la plaque.

L'assurance ( GAN ) fut une formalité, sauf qu'il a fallu qu'ils créent une nouvelle marque dans leur répertoire. Assurance en main, je pouvais enfin rouler.

Mon premier souci fut de retirer la selle à l'arrière car la batterie à droite empêche qui que ce soit de s'installer à l'arrière et la fixation du cale pied arrière gauche a cassé à cause d'une soudure trés mal faite ( ainsi que la soudure de la béquille centrale qui était juste " pointée " par 4 points de soudures ... Elle avait ainsi une meilleure gueule ( à mon avis ) et permettait de l'enjamber plus facilement.

Ensuite, ce fut le traditionnel tour de " L'Anse Vata " là où tous les véhicules qui viennent juste d'être immatriculés vont se montrer, en d'autres termes, c'est là où on frime un max car c'est en bord de mer et la vitesse est contrôlée. Le but du jeu étant de rouler le moins vite possible pour qu'un maximum de gens vous voient bien entendu ...

Mon premier petit tour fut de 50 km environ, je voulais surtout voir si l'engin n'allait pas tomber en rade au milieu de la circulation, car là cela aurait été la honte.

300 km plus tard, malgré des petites fuites d'huile au niveau du transfert et un léger voile huileux sur le bas moteur, un freinage à faire peur et une direction trés aléatoire malgré huile et serrage du papillon ... ça marche, ça tourne, ça fait un beau bruit en 4ème à 45km/h et ça frime un max.

Je suis en train de chercher une tenue approchant celle de l'Afrika Koprs ( pas un truc de débile avec les galons, etc ... ) mais en fait, une saharienne, un short couleur sable court et des pataugas couleur sable également.

Resolution 2005 : perdre du poids. Je suis passé de 105 kg à 97 kg en un mois et je dois atteindre 85 kg d'ici trois mois, muscler un peu mes bras pour tenir un peu mieux le monstre et faire en sorte que le siège soit un peu moins tape-Q, avec un poids moindre.

La prochaine étape : régler les deux-trois petits problèmes qui restent, revendre la bête, et ... en recommander une avec side-car.

Gérald, tu avais 1000 fois raison et si j'avais pu imaginer, j'aurais suivi ton conseil. Cette moto a été concue et dessinée pour aller avec un side-car. Elle est trés bien en solo, mais il manque quelque chose. Son comportement sur la route le prouve, c'est pilotable, mais avec un side ça doit vraiment être le top.

Donc, j'espère que je pourrai la revendre à un prix suffisant pour en racheter une autre, avec side. Par contre, je crois que je vais garder un modele M1M car c'est absolument inutile de chercher la puissance et/ou la vitesse avec cette machine, vouloir changer la 4ème ou augmenter le ratio de la transmission. Ce n'est pas une moto pour ça et le freinage est bien trop mauvais pour aller vite. Il faut voir cette machine comme un gros tracteur qui va accepter la charge et rouler à une allure raisonnable sur des distances moyennes. Si on a à l'esprit le côté ballade avec un gros jouet, on est dans le vrai, une moto pour frimer un peu, ça peut le faire aussi, mais si vous vous attendez à piloter une japonaise, il vaut mieux prendre autre chose car sinon vous serez tres déçu.

Le PV de RTI (au format pdf)

La carte grise (au format pdf)

Commentaires du webmaster :
Félicitations à Richard, qui s'est lancé dans l'aventure du CJ750 solo. Pas facile à rouler, sans la troisième roue, compte tenu du guidonnage (que je pensais absent en l'absence de panier). Alors effectivement, le cale pied arrière droit est en fait le cadre de la bassine si attelée. Si on est en solo, il n'y a pas de place pour une personne à l'arrière... Egalement des petits problèmes de jeunesse qui disparaitront avec une bonne fiabilisation. Bonne route !